Accès réservé Me contacter Plan du site Accueil

Présentation de l’île

Un joyau de l’ornithologie française :

Située à l’extrême Nord-Ouest de la pointe du Finistère, l’île d’Ouessant est incontestablement l’un des premiers sites français par le nombre d’espèces oiseaux observé dont certaines très rares. D’une taille de 8 kilomètres de long pour 3 kilomètres de large, cette île est idéalement placée pour recevoir de nombreux migrateurs venus d’horizons assez différents. L’activité ornithologique y est intense en automne où de nombreux ornithologues venus de toute l’Europe s’y donnent rendez-vous à la recherche de migrateurs égarés. Un peu plus de 400 espèces y ont déjà été dénombrées dont certaines prestigieuses telles que l’Albatros à sourcils noirs, la grive dorée, l’engoulevent d’Amérique, le robin à flancs roux, ou la bartramie des champs.

L’île dispose de paysages magnifiques où se mêlent falaises, landes, pelouses rases, petits vallons humides boisés, prairies, plage de sable, grèves de galets, marais. Cependant avec une agriculture en sursis et une multiplication des résidents secondaires, l’enfrîchement s’est largement développé depuis quelques années. Le Parc Naturel Régional d’Armorique, dont Ouessant est un des poumons, s’est engagé à lutter activement contre ce phénomène. De vastes zones telles que Porz Doun ou Kadoran sont désormais régulièrement entretenues.

Les oiseaux nicheurs :

Quelques colonies d’oiseaux marins sont présentes sur l’île. Le fulmar boréal, le cormoran huppé, les goélands marins, bruns et argentés s’y reproduisent avec succès chaque année. Le macareux moine, la mouette tridactyle, l’océanite tempête et le puffin des anglais ne nichent plus sur cette île mais restent présents (hormis la mouette tridactyle) à proximité, sur les îles de Keller, Bannec ou Bannalec.

Le crave à bec rouge se rencontre facilement le long de la côte où il se nourrit principalement sur les pelouses rases. Un programme de suivi et de baguage couleur a d’ailleurs été entrepris pour suivre la petite population Ouessantine. La lande à ajoncs quant à elle accueille une autre espèce symbolique de l’île : la fauvette pitchou. Vous pourrez également rencontrer dans les divers milieux et à la belle saison, d’autres espèces nicheuses telles que : les pipits maritimes et farlouses, l’alouette des champs, les pouillot fitis et véloce, le phragmite des joncs, la rousserolle effarvatte, le verdier d’europe, la linotte mélodieuse, le tarier pâtre, l’accenteur mouchet, le busard des roseaux, la poule d’eau, le traquet motteux, l’huîtrier pie, le grand gravelot, les hirondelles rustiques et de fenêtres, martinet noir etc.
Récemment, le hibou moyen duc et la mésange à longue-queue sont venues s’ajouter à la liste des espèces nicheuses de l’île.

Les migrateurs :

De part sa situation géographique privilégiée, l’île d’Ouessant peut accueillir une multitude d’espèces. La migration postnuptiale est la période la mieux suivie, tandis qu’au printemps rares sont les ornithologues motivés pour rechercher les migrateurs venus du Sud.

En fonction des dépressions, des anticyclones et des vents vous pourrez y voir aussi bien une espèce Nord-Américaine, Scandinave, méditerranéenne ou même Orientale !

Le printemps (mars, avril, mai) vous permettra d’observer en abondance les limicoles en plumage nuptiaux, en route pour la Taïga et la Toundra : tournepierre à collier, bécasseau variable, sanderling et maubèche, chevaliers gambette, culblanc et aboyeur, barges rousses et à queues noires, les pluviers argentés, dorés voir même dans le meilleur des cas le fabuleux pluvier guignard. Les buissons, les espaces ouverts ou les zones humides reçoivent la visite des pouillots fitis et véloce, le phragmite des joncs, le loriot d’Europe, la locustelle tachetée, les rougequeues noirs et à front blanc, la bergeronnette printanière, la pie-grièche écorcheur ou à tête rousse, les hirondelles rustiques, de fenêtre et de rivage, l’alouette calandrelle, le faucon hobereau, la sarcelle d’été, le héron bihoreau, etc.
Un peu de seawatching vous permettra d’observer de nombreux fous de bassan, des alcidés (parfois le macareux moine, le mergule nain ou le rare guillemot à miroir), et des « radeaux » de puffins des anglais accompagnés de mouettes tridactyles.

La migration postnuptiale est quant à elle beaucoup plus riche et débute dès le début de juillet avec la descente des premières mouettes rieuses et de quelques limicoles (chevalier guignette notamment). Le pouillots fitis, le phragmite des joncs et les limicoles leur emboîtent le pas dès la fin juillet .
Début août, c’est le moment où les premiers gobe-mouches noirs apparaissent, le passage des limicoles et des passereaux s’intensifie (rougegorge familier, rousserolles, pouillots). Les premiers pluviers guignards peuvent s’observer sur les espaces ouverts dès la fin de ce mois. En mer, les puffins fuligineux, des Baléares, des anglais croisent au large des côtes bien souvent accompagnés d’océanites tempêtes, fous de bassan, sternes pierregarin et caugek.

Suivant les conditions climatiques, septembre est un mois intéressant notamment pour les espèces rares avec de bons passage de rapaces, de limicoles néarctiques (bécasseau tacheté, rousset, baird notamment), de passereaux (premier roitelets huppés et triple bandeau, bruant des neiges et lapons etc.)

Octobre voit le passage des premiers hiboux des marais, des premières grives (mauvis, musicienne et litorne), tandis que les passereaux continuent de passer en masse. Cette période accueille les raretés incontournables telles que la fauvette épervière, le pipit de Richard, le roselin cramoisi, le pouillot de Pallas, le bruant nain, le pouillot de sibérie, l’étourneau roselin, le pouillot à grands sourcils, le gobemouche nain etc.

D’autres espèces plus rares encore perturberont le calme des buissons, par le retentissement des sonneries de portables et cela même dans les lieux les plus reculés de l’île. En quelques instants, l’information traverse l’île et une migration massive d’ornithologues se dirige vers le lieu dit indiqué, à la recherche d’un pouillot brun, de Schwarz ou boréal, d’une rousserolle des buissons, d’un traquet pie, isabelle ou du Désert, d’une grive à joues grises ou à gorge noires etc. Une ambiance parfois spéciale que certains "ançiens" n’apprécient guère, regrettant la convivialité d’antan où la camaraderie, la gaieté et le partage était de mise.

Une nuit brumeuse d’octobre et, le phare vous permettra de voir le flux de migrateurs autour des rayons, souvent harcelé par les attaques des hiboux des marais !

Novembre, c’est le mois des attardés avec encore quelques beaux passages de grives mais il ne faut toutefois pas sous-estimer cette période : quelques pouillots à grands sourcils et véloce de type sibérien hantent encore quelques buissons, lieu où vous pourrez peut-être contacter le pouillot brun voir même du pouillot de Hume.

Quelques conseils :

Ouessant est située à 20 kilomètres des côtes bretonnes est peut être atteint par bateau soit du port de Brest (2h15) ou du port du Conquet (1h15). Une ligne aérienne est également mis à la disposition des îliens et des visiteurs au départ de l’aéroport Brest/Guipavas (15 minutes). Dans tous les cas vérifier bien les horaires de départ de ces moyens de transport, le mauvais temps pouvant les décaler voir même les annuler. Sur le parking du Conquet, éviter de garer votre voiture en bout de quai car cette dernière risque d’être submergée par mauvais temps.

Sur l’île n’oublier pas de louer un vélo pour vos déplacements et de respecter la propriété privée même si de nombreux secteurs sont libres d’accès. Eviter de rentrer dans les jardins des particuliers (sans leurs permissions) ou même de monter sur les murs des propriétés (attention au centre équestre au niveau de Ty Crenn)et rester courtois. Il faut garder en tête que les îliens sortent de deux mois où le tourisme a été très intense et difficilement supportable...

Enfin n’oublier pas que les oiseaux communs existent également sur l’île et qu’il y a quand même des jours où on ne voit pas de raretés...alors garder votre sang froid. Bonnes obs !

Catégorie OUESSANT UNE ILE PAS COMME LES AUTRES - INTRODUCTION OF OUESSANT.

Dernière mise à jour le dimanche 27 septembre 2020


Dans la même rubrique...